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« La cohérence cardiaque est la fluctuation périodique de la variabilité cardiaque. »
Dr David O’Hare.

La citation du Dr David O’Hare définit scientifiquement la cohérence cardiaque en tant qu’état physiologique.

Mais pour comprendre cette définition, il faut d’abord en comprendre les termes : variabilité, fluctuation périodique !

Alors essayons de comprendre avec simplicité comment nous fonctionnons et en quoi la cohérence cardiaque peut nous aider à mieux nous porter.

Le Corps et l'Esprit

Un être humain c’est un cerveau et un corps.

Notre cerveau est en permanence renseigné par des informations qui lui parviennent de l’extérieur (perceptions externes, nos 5 sens principalement) et de l’intérieur (perceptions internes par les systèmes nerveux).

Après analyse de ces informations, il prend des décisions dont le but est de maintenir le corps en vie, dans les meilleures conditions possibles, c’est-à-dire autour d’un certain équilibre. Concernant nos valeurs physiologiques (température du corps, taux de glycémie, pression artérielle, acidité, etc.) cette capacité à maintenir l’équilibre interne malgré les contraintes extérieures s’appelle l’homéostasie. («ensemble des processus organiques qui agissent pour maintenir l’état stationnaire de l’organisme, dans sa morphologie et dans ses conditions intérieures, en dépit des perturbations extérieures.» Dr Walter B. Cannon, 1871-1945)

Le SNA : Sytème Nerveux Autonome

Donc le cerveau communique avec le reste du corps.

Un des vecteurs les plus importants de cette communication entre le cerveau et le corps est le système nerveux autonome (SNA). On pourrait le comparer à un réseau de câbles par lesquels transitent les informations dans les 2 sens (« vers » et « depuis » le cerveau).

Le SNA est divisé en 2 sous-systèmes :

  • Le sympathique, qui est dédié aux actions nécessaires à la fuite ou au combat mais aussi à l’accélération de la fréquence cardiaque et respiratoire ainsi que la dilatation des pupilles ou l’inhibition de la digestion.
  • Le parasympathique, qui intervient dans la récupération, la relaxation, le repos, la digestion, les fonctions immunitaires, la réparation…

Les réactions du cerveau sont émises sous forme de messages à l’intention de nos centres endocriniens, les glandes qui produisent les hormones. Ces dernières vont ensuite circuler dans le corps via le réseau sanguin notamment, et produire des effets sous forme de réactions chimiques.

Ces hormones sont impliquées dans la croissance et la régénération, le métabolisme (qui affecte la régulation du poids et de la faim), l’humeur. Elles jouent un rôle dans la relaxation corporelle, le stress, le plaisir, la frustration, la peur ou la joie.

Les émotions

Vous avez sûrement reconnu toutes ces informations qui circulent dans tous les sens à une vitesse vertigineuse ? Ce sont les émotions !
Émotion vient du latin emovere : bouger vers l’extérieur.
Donc le cerveau nous fait « bouger » via la production de messagers (les hormones) qui concrétisent le mouvement !

Dans le corps il y a 7 « usines » à hormones, ce sont les centres endocriniens :
Hypophyse/épiphyse, thyroïde, parathyroïdes, thymus, surrénales, pancréas, ovaires/testicules ( et pour les plus curieux, il y a autant de chakras !)

Un exemple : le Cortisol

Information reçue par le cerveau : une mauvaise nouvelle, une araignée…
Analyse de l’information : il va falloir réagir, courir, crier, etc…c’est le stress.
Décision : production de l’hormone cortisol, qui permet une libération de sucre à partir des réserves de l’organisme pour répondre à la forte demande en énergie pour les muscles, le cœur, le cerveau…

Cette hormone joue également un rôle dans le métabolisme des aliments : régulation des glucides, des lipides, des protides.
Et s’il reçoit trop souvent ce genre d’informations, alors l’organisme se met en mode « danger, risque, famine » et il va solliciter la mise en réserve d’énergie.

Donc trop de cortisol = réserves = prise de poids !

Bon, et le cœur dans tout ça ?

Le cœur c’est la pompe. Son rôle est de faire circuler le sang dans le corps, à une certaine vitesse et avec un certain débit. Car c’est dans le sang que sont transportées les fameuses hormones.

Si le besoin est urgent alors le cœur accélère, sinon il ralentit. Ça c’est la définition de la variabilité cardiaque, et c’est une fonction normale. D’ailleurs, plus le cœur a la capacité à accélérer et ralentir de manière équilibrée, plus il est en bonne forme. On parle d’amplitude de la variabilité cardiaque.

La cohérence cardiaque est une pratique respiratoire, très simple à mettre en œuvre, et qui va influencer cette variabilité.

Son action physiologique va équilibrer le système nerveux autonome, par l’inspiration (qui accélère le rythme cardiaque) et l’expiration (qui le ralentit). Ces 2 phases devant se produire sur des durées équivalentes (5 secondes + 5 secondes), pendant une durée optimisée en fonction de ce qui est recherché.

Et là nous avons la définition de la fluctuation périodique.

Son action est aussi mentale, émotionnelle : elle agit sur la perception de l’environnement, donc sur le stress, et donc indirectement sur la production de cortisol.

En agissant sur la variabilité du rythme cardiaque, nous agissons sur la production de nos hormones, comme le cortisol, l’adrénaline, la mélatonine, l’ocytocine, et bien d’autres. L’objectif étant de rééquilibrer le système nerveux autonome qui est le vecteur des émotions et des décisions de notre cerveau sur le reste du corps.

La Cohérence Cardiaque, pour quoi faire ?

En résumé, la cohérence cardiaque est une harmonisation des fonctions vitales :

la faim, le sommeil, la digestion, la tension, l’assimilation des aliments, la régénération des cellules, et de nombreuses autres.

Aujourd’hui , quand l’une ou l’autre de nos glandes endocrines fonctionne mal, nous avons la possibilité de prendre des hormones, grâce à la médecine.

Or on sait que le fait de prendre des hormones provoque la mise en repos de la glande traitée. 

Alors pour être complémentaires nous pouvons aussi chercher à savoir pourquoi elles sont déséquilibrées.

L’état de cohérence cardiaque permet cette complémentarité. En effet l’observation conjointe par la conscience et l’inconscient d’un déséquilibre interne peut initier et faciliter un ajustement, un rééquilibrage.

De la théorie à la pratique

L’hypnose et la cohérence cardiaque sont au centre de ma pratique thérapeutique.

Ces 2 techniques sont complémentaires. En effet, c’est dans l’état hypnotique que notre cerveau assimile, crée et enregistre des nouvelles compétences.

La cohérence cardiaque modifie aussi les fréquences cérébrales en produisant un état hypnotique léger. Cet état que l’on peut ajuster et approfondir pour répondre au besoin précis, de l’ordre de la perception, du mental, mais aussi physiologique, métabolique.

Intégrer la cohérence cardiaque à chaque prise en charge, en hypnose ou en thérapie manuelle, c’est permettre à chacun d’être dans les meilleures dispositions physiques et mentales pour atteindre l’objectif recherché.

Les résultats les plus rapides et probants sont obtenus dans les problématiques de gestion du poids, sevrage tabagique, gestion de la douleur, le sommeil et le stress en général.

Un travail de développement personnel associé à la cohérence cardiaque permet d’aller plus loin dans le domaine de l’intelligence émotionnelle, qui contrairement au QI, est évolutive et n’a pas de limites !

Dans mon cadre thérapeutique je propose un suivi à chaque personne, au moyen d’un logiciel professionnel de cardiofeedback. Ainsi il est possible de visualiser en direct les effets de la cohérence cardiaque, ainsi que les progrès réalisés dans le temps.

L’illustration ci-dessous montre une courbe de variabilité cardiaque, un état « normal », puis une courbe de cohérence cardiaque lorsque la respiration est ajustée. C’est l’une des fonctions d’un logiciel de cardiofeedback.

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Merci à Laure Basterreix  et toute l’équipe de France Bleu Alsace pour cette émission qui m’a permis de partager ma passion de l’hypnose et de la cohérence cardiaque au service de la gestion du stress et du poids.
Cliquez pour réécouter l’émission du 14 janvier 2020 (34 minutes) :